L’enrenard – Rémi
Je m’appelle L’enrenard, on m’a modifié avec des gènes de renard quand j’avais quatre ans. Maintenant, j’ai neuf ans. J’ai un pelage roux sur ma tête et sur mon ventre, je possède une longue queue toute douce et de grands crocs pointus. Je suis très rusé et charmeur.
Je dois malheureusement quitter mon école, j’ai rencontré quelques petits problèmes de comportement à la cantine. Après quelques avertissements, mes parents ont été convoqués par le directeur et on m’a renvoyé. Il faut bien avouer que je n’ai pas été très gentil avec mon camarade L’encorbeau. J’ai été obligé de le mordre un peu car il ne voulait pas partager son fromage à la cantine. J’ai pourtant tout essayé, je l’ai flatté en lui disant qu’il avait une très jolie voix mais il n’a rien voulu savoir. Je trouve que cette sanction est un peu sévère et exagérée même si j’ai dévoré toutes les galettes au beurre qui devaient être servies jeudi dernier à la cantine car j’avais un petit creux…
Aujourd’hui, c’est le grand jour, je vais dans ma nouvelle école située dans le village voisin : L’école Jean de la Fontaine.
Dès mon arrivée, j’aperçois L’enpoule… Je me lèche les babines, j’ai terriblement envie de la croquer !
Je propose un jeu à mes camarades : « Qui veut croquer L’enpoule ?». Mais, personne n’a envie de jouer avec moi, mes camarades me disent que je ne suis pas gentil avec elle, ils m’expliquent que cela ne se fait pas et je me retrouve tout seul.
Je commence à trouver le temps long, j’ai l’impression que L’envipère me surveille et je n’ai toujours pas d’ami ! Ce n’est pas drôle d’être seul !
Je décide d’en parler au maitre de la classe. Il me donne quelques conseils :
- Ne pas être méchant avec les autres.
- Ne jamais mordre les autres.
- Essayer de ne pas faire mauvaise impression.
- Proposer des jeux collectifs.
Ce dernier conseil me donne une idée, je décide de me rendre à la ludothèque après la sortie de la classe pour trouver des jeux. J’emprunte un livre : « Le dictionnaire des jeux à plusieurs » que je dévore en une heure !
Le lendemain, je propose à L’enpoule et L’envipère de jouer à « Poules, renards, vipères ». Les poules doivent attraper les vipères et ces dernières doivent attraper les renards. Les renards doivent attraper les poules mais il est interdit de mordre qui que ce soit !
Mes camarades trouvent que mon jeu est génial et ils pensent que j’ai changé. Je me sens beaucoup mieux, j’ai compris comment rencontrer des amis et maintenant, tout le monde m’apprécie !
L’enchat – Basile
Je m’appelle L’enchat. Je suis un humanimal car j’ai été soigné avec des gènes de chat siamois alors que je n’avais que quelques semaines. J’ai un léger pelage gris clair et des moustaches qui me servent de boussole, je me repère grâce à elles. Comme les chats, j’ai de petites griffes qui grandissent en même temps que moi au bout de mes doigts, elles sortent si je dois me défendre puis elles se rétractent. Ces griffes me gênent lorsque j’écris en classe et en plus, je ne m’en sers pas car j’ai horreur de grimper aux arbres et je ne joue jamais à « chat perché ».
J’ai été adopté par une famille d’accueil qui est gentille et chaleureuse avec moi, mon papa de cœur m’a installé un arbre à chat pour que je puisse me défouler et faire mes griffes. Il veut me faire plaisir mais moi, je n’aime pas trop faire de l’exercice, je préfère me reposer et faire de longues siestes au soleil. Je suis dans une école avec quelques humanimaux, L’enchien veut toujours jouer au loup, il me poursuit sans cesse. Cela me terrorise et j’ai bien vu que lorsque je grimpe aux arbres, je panique, je ne me sens pas bien du tout, j’ai l’impression que je vais tomber, bref, je crois que j’ai le vertige !
Mon ami L’enlynx est plus courageux que moi, il m’aide à me défendre contre L’enchien mais cette histoire de vertige m’embête énormément. La semaine dernière, la maitresse nous a annoncé que nous allions partir en classe découverte pour faire de l’accrobranche.
C’est la catastrophe, tout le monde va savoir que L’enchat a le vertige et ils vont tous se moquer de moi, c’est sûr et certain !
Aujourd’hui, avec L’enlynx, nous avons fait la liste de ce que je dois faire pour vaincre ma peur, j’ai tout écrit sur un petit morceau de papier que je vais emmener en classe découverte :
- Ne pas regarder en bas.
- Penser à quelque chose d’agréable pour me détendre comme par exemple, ma petite sieste matinale sur le canapé du salon.
- Ne pas grimper trop vite mais y aller petit à petit.
- Être convaincu que je vais y arriver, rester
- Se servir de mes griffes !
Je m’entraine tous les jours sur l’arbre à chat de mon papa, je grimpe aux arbres de mon jardin. Je progresse de jour en jour et j’espère que ma classe découverte « accrobranche »se passera bien…
L’enyack – Adrien
Je m’appelle l’enyack. On m’a soigné avec des gènes de yack quand j’avais quatre semaines. J’ai les cheveux bouclés, des cornes et des sabots. Je vis dans un centre qui s’occupe des humanimaux. J’ai le pouvoir d’être très fort comme mon ami L’entaureau. J’ai un grand défaut, je suis très gourmand. Depuis que j’ai dix ans, je ne pense qu’à une chose, je voudrais réaliser mon rêve : partir vivre en Himalaya mais les médecins du centre ne veulent pas me rendre ma liberté car ils pensent qu’il fait trop froid et que c’est dangereux pour moi.
J’ai essayé plusieurs fois de partir mais une fois hors du centre, je n’ai pas assez de provisions et je suis obligé de rentrer.
Pour préparer ma prochaine évasion, je vole de la nourriture à la cantine du centre chaque jour et je remplis mon grand sac à dos. Je fais ceci pendant une semaine puis le grand jour arrive, c’est aujourd’hui que je dois partir.
Cette fois-ci, je ne pars pas seul : mon ami d’enfance L’entaureau m’accompagne dans cette grande aventure. Nous avons décidé de partir en vélo, comme ça, nous pourrons nous arrêter si besoin.
Comme je suis très fort, sur mon chemin, j’aide les personnes qui le souhaitent à porter des objets très lourds, ceci me permet de gagner de l’argent pour m’acheter de la nourriture et payer nos billets d’avion pour partir en Himalaya.
Ce long périple m’a fait comprendre qu’il faut travailler pour vivre et rester libre.
Aujourd’hui, c’est le grand jour, nous prenons l’avion pour rejoindre le Tibet. L’entaureau et moi-même avons décidé d’aider les alpinistes qui escaladent l’Everest à porter leurs provisions et leur matériel.
Nous avons trouvé une petite maison en bois au pied de l’Everest et nous sommes très heureux. Nous partons souvent en expédition dans les montagnes et les alpinistes apprécient nos services. Je n’ai jamais froid car mon pelage s’est développé de même que celui de mon ami L’entaureau.
Si vous souhaitez partir en expédition dans la chaine de l’Himalaya, vous pouvez nous contacter pour vivre cette grande aventure !
L’enchatte – Manon
Je m’appelle L’enchatte. On m’a soignée avec des gènes de chat quand j’avais deux jours. Grâce à ces soins, je suis en vie, en bonne santé et j’ai le pouvoir de voir dans le noir, on dit que je suis nyctalope. Je suis très peureuse, je n’ose pas m’approcher des autres et je ne suis pas appréciée par mes camarades du collège. Il faut bien avouer que je ne fais pas beaucoup d’efforts car je joue toujours aux jeux vidéo sur mes consoles de jeu et par conséquent, personne ne fait attention à moi. Cet été, mes parents ont décidé de m’inscrire dans un club de vacances à Autrans pendant une semaine pour que je m’amuse et que je me fasse des amis.
J’ai horreur des clubs de vacances, je leur ai dit mais ils ont insisté en disant que je passe trop de temps devant ma console et qu’il est important que je prenne l’air. Je ne me décourage pas, j’ai l’intention d’emporter ma console en cachette dans mon sac à dos pour être bien tranquille, rester au lit pendant des heures et jouer durant tout le séjour.
C’est aujourd’hui le grand jour, je monte dans le car avec ma valise et mon gros sac à dos. Nous traversons quelques villages et nous arrivons à Autrans. Arrivée dans la chambre, je m’installe pour jouer à mon jeu préféré « attrape-souris ». J’ouvre mon sac et découvre avec horreur que ma console n’est pas là et à la place, je trouve un jeu de Monopoly et un petit mot de ma mère :
Ma chérie,
Nous souhaitons que tu rencontres des amis, voici un super jeu de société pour jouer avec tes nouveaux copains. Bon séjour à toi ma chérie ! Ta maman qui t’aime tant.
Je n’en reviens pas, elle a osé fouiller dans mon sac, comment vais-je faire pour m’occuper, moi qui déteste les jeux de société !
Je vais devoir aller me promener dans la forêt avec les autres comme l’animatrice me l’a demandé à mon arrivée. Nous partons vers 17.00 pour une petite marche. Au bout de quelques kilomètres, nous comprenons que nos animateurs ne savent pas lire les cartes, nous nous sommes écartés du sentier et maintenant, nous sommes perdus et en plus, la nuit tombe ! Nous entendons des loups hurler et des chouettes hululer…
Mes camarades sont très inquiets, il est 21.00 et ils ont froid et faim. La fatigue grandit et je décide de prendre les choses en main !
Ce n’est pas dans mes habitudes mais c’est plutôt chouette et amusant de guider tout le monde dans le noir grâce à mon pouvoir ! Je leur demande de se donner la main et de chanter une chanson. Ils ne voient pas le temps passer et nous sommes déjà arrivés !
-Tu es géniale et fantastique, grâce à toi, nous sommes rentrés au camp ! Me disent mes nouveaux amis et les animateurs.
Pour terminer la soirée, nous faisons une petite fête en mon honneur suivie d’une grande partie de Monopoly !
L’enster – Timothée
Je m’appelle L’enster. J’ai été guéri avec des gènes de hamster quand j’avais un an. Je suis assez petit, j’ai des poils roux, noirs et blancs sur mes bras et mon corps. J’ai de très grandes dents et je mange très vite. J’ai huit ans. J’ai de petites oreilles au-dessus de la tête, de petits pieds. Je me nourris de graines, de fruits et de légumes. Mes dents poussent très rapidement et je ronge tout ce qui me passe sous le nez pour limiter leur croissance ! J’aime beaucoup ronger le bois. Je vis dans un centre pour humanimaux et j’ai quasiment rongé toutes les chaises de la cantine, quarante-trois tables du centre et les trente-huit bureaux de ma classe, y compris celui de la maitresse ! J’ai rongé les douze bancs de la cour et aujourd’hui, je suis convoqué dans le bureau du directeur du centre pour parler de mes dents.
J’entre dans le bureau et je vois que le directeur n’a pas l’air content. Il m’explique que j’ai rongé beaucoup de matériel du centre, il doit racheter de nombreux meubles et la facture est très lourde !
Le directeur m’explique qu’il a commandé des chaises, des bureaux, des bancs et des tables en métal pour que je ne les ronge plus. Il me dit que j’aurai une planche de bois par journée pour me faire les dents. Je trouve que cette idée est géniale car mes camarades pourront travailler tranquillement sur leurs bureaux et moi aussi !
Le lendemain matin, je rentre en classe et je constate que toutes les tables sont en métal et que j’ai ma planche de bois sur mon bureau. Aujourd’hui, nous faisons de la géométrie et la maitresse a expliqué qu’il fallait avoir un crayon à papier bien taillé pour tracer de jolis traits. Mon voisin n’a pas son taille-crayon et il a cassé la mine de son crayon à papier. Je cherche le mien dans ma trousse mais en vain. Puis, j’ai une idée : je vais ronger le crayon pour le tailler. Quand mon voisin me voit faire, il me demande si je peux faire la même chose avec tous ses crayons de couleurs.
C’est ainsi que je suis devenu tailleur de crayons du centre et grâce à cette activité, mes dents ne sont jamais trop grandes!
L’enflamant rose – Lola
Je m’appelle L’enflamant rose. On m’a soignée avec des gènes de flamant rose quand je n’avais que trois ans. J’ai de très longues jambes et je marche souvent à cloche-pied. Mes plats préférés sont les beignets de crevettes, la paëlla avec beaucoup de crevettes, vous avez compris, je pourrais manger des crevettes toute la journée. Ces petits animaux m’ont donné leur jolie couleur : mes cheveux et les pupilles de mes yeux sont roses depuis ma naissance. De plus, on peut dire que je vois la vie en rose car je ne vois que les pensées joyeuses chez les gens. Mon amie L’enhyène qui se moque tout le temps des autres me dit que je suis trop naïve, que je ne vois pas les gens tels qu’ils sont.
Aujourd’hui, comme tous les samedis, je vais chez le coiffeur pour qu’il me fasse une jolie coiffure rose. J’aime beaucoup ce moment car mon coiffeur est une personne absolument formidable ! Il est gentil, il m’écoute et il me dit toujours qu’il n’a jamais vu d’aussi beaux cheveux que les miens. Il trouve que le rose me va à ravir. Cela fait longtemps qu’il essaie d’inventer une couleur identique à la mienne pour colorer les cheveux de ses clientes et de ses clients mais il n’y arrive pas. Peut-être qu’il n’a pas les bons produits…
Comme d’habitude, mon coiffeur me demande si je souhaite couper mes cheveux et comme d’habitude, je lui dis que non, je veux juste les coiffer. Je m’installe confortablement et soudain, j’aperçois dans le miroir, le coiffeur tenant une énorme paire de ciseaux et clac… D’un seul coup, il coupe ma grande queue de cheval !
Le coiffeur court directement dans son laboratoire en criant :
– Hourra ! Je vais créer une nouvelle coloration rose, je vais devenir riche et célèbre car toutes mes clientes voudront avoir les cheveux roses !
Alors là, je reste bouche bée, je ne pensais pas que ce « gentil » coiffeur pourrait être aussi méchant et cupide !
Je me regarde dans le miroir et je demande à une coiffeuse du salon de me donner son avis sur les cheveux roses et courts. Elle me dit que c’est très joli et propose de me faire une jolie coupe de cheveux courts, j’accepte.
La coupe est magnifique, elle me va à merveille. Je continue à voir la vie en rose… Mais je crois que je devrais être moins naïve à l’avenir car cela me cause des problèmes …Je suis la nouvelle L’enflamant rose !
Nous entendons une énorme explosion dans le laboratoire, le coiffeur n’a pas réussi à créer sa coloration rose…Je pense qu’il aurait dû ajouter quelques crevettes !
L’enrenard Emmy V.
Je m’appelle L’enrenard parce qu’on m’a soigné avec des gènes de renard quand j’avais un an et trois jours. Aujourd’hui, je suis en forme mais mon corps se transforme petit à petit en renard. Mes oreilles sont pointues et poilues, j’ai une grande queue rousse et un petit museau. Les soigneurs m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire, je vais me transformer complètement et devenir un véritable renard.
Aujourd’hui, c’est le début de mon entrainement, je vais apprendre à vivre dans la forêt comme un renard.
Je dois apprendre à chasser pour me nourrir seul. Je dois savoir sauter, grimper pour me protéger des chasseurs et des autres animaux. Je deviens de plus en plus malin.
Aujourd’hui, on me laisse aller tout seul dans la forêt et je fais la connaissance d’une famille de renards. Je n’avais jamais vu de famille de renards avec trois renardeaux. Je les suis jusqu’à leur tanière. Je leur demande si je peux rester un peu avec eux pour me sentir moins seul. Ils m’expliquent que je dois prouver que je suis un vrai renard.
Je rentre au centre et je prépare ma prochaine sortie : je vais attaquer le poulailler de la ferme voisine.
C’est aujourd’hui le grand jour, ou plutôt la grande nuit ! Je creuse un tunnel pour passer discrètement sous la barrière et arriver au poulailler. Les poules dorment profondément. La poule rousse est bien appétissante, je regarde la poule blanche en me léchant les babines. Soudain, le coq se réveille et chante pour réveiller tout le monde. Les poules sursautent et me voient !
Je leur raconte mon histoire et à ma grande surprise, elles décident de m’aider. Elles m’offrent des œufs et quelques plumes pour faire croire que je les ai attaquées. Soudain, le fermier arrive et je détale.
Je cours vers la tanière de la famille des renards, je leur donne les œufs et les quelques plumes. Ils me demandent si j’ai vraiment mangé les poules. Je leur réponds que oui en précisant qu’elles étaient très appétissantes. Les renards m’acceptent dans leur famille, ils ont compris que j’étais rusé. Ma nouvelle vie commence, dans quelques temps, je pourrai vraiment attaquer le poulailler de la ferme, d’autant plus que maintenant, je marche très bien à quatre pattes.
L’endauphin – Janna
Je m’appelle L’endauphin. Quand j’avais un mois, on m’a soigné avec des gènes de dauphin car j’avais un problème respiratoire. Maintenant, je suis en bonne santé, j’ai quatorze ans et je vis dans le grand bassin du centre pour les humanimaux qui se situe à un kilomètre de la mer Méditerranée. Dans le bassin, je vis avec L’encrevisse, humanimal plutôt sympathique qui pratique la langue des antennes car il est muet et je ne comprends jamais ce qu’il me dit. Hier encore, il m’a dit une drôle de phrase que j’ai traduite ainsi : « Bonjour L’endauphin, quand vas-tu sur la lune ? ». C’est impossible de communiquer avec L’encrevisse et je me sens très seul. Je peux sortir de mon bassin pendant trente minutes seulement car si je reste plus longtemps, je ne peux plus respirer et je risque de faire un malaise.
Aujourd’hui, je dois passer une visite médicale avec le Docteur Océan.
– Comment vas-tu L’endauphin ? Me demande-t-il dès mon arrivée.
– Je respire bien mais je me sens terriblement seul dans mon bassin.
– Mais pourtant, tu vis avec ton ami L’encrevisse !
– Oui, mais je ne comprends pas ce qu’il dit car je ne parle pas la langue des antennes.
– Je comprends que c’est très difficile pour toi, j’ai parlé avec le directeur de notre centre et si tu veux, nous te proposons de t’emmener une heure par jour à la mer pour voir si cela te plait.
– Quelle bonne idée ! Je sens déjà que ça va me plaire !
Le lendemain, je me lève très tôt, je suis très excité d’aller à la mer pour la première fois. Quand je plonge, je sens la caresse de l’eau salée sur ma peau. C’est très agréable, je trouve que c’est merveilleux. Il y a beaucoup de monde : des poissons multicolores s’agitent et me tournent autour. Soudain, j’aperçois une silhouette splendide, c’est un dauphin femelle qui s’approche de moi.
Je suis intimidé mais elle s’approche de plus en plus de moi et je m’aperçois que je comprends ce qu’elle me dit en langue des dauphins.
– Bonjour, je suis Delphine et toi comment t’appelles-tu ?
– Je suis L’endauphin.
– Tu es drôle, tu nages comme un dauphin mais tu as des jambes et des bras !
– Je suis un humanimal, un mélange génétique d’humain et de dauphin. Je suis ravie de te rencontrer Delphine.
Nous parlons longuement puis je dois rentrer au centre en lui promettant de revenir demain.
Je me sens bizarre, mon cœur bat très fort mais je respire bien, j’ai comme des papillons dans le cœur et je pense toujours à Delphine. Je me demande ce qui m’arrive…
L’encacatoes noir – Diego
Je m’appelle L’encacatoès noir. On m’a soigné avec des gènes de cacatoès noir quand je n’avais qu’un an. J’ai des ailes de taille moyenne qui me permettent de me poser sur les branches des arbres. Je possède une crête de plumes noires sur la tête. Je vis dans un centre situé en Indonésie et je ne peux pas m’empêcher de répéter tout ce que j’entends. Par exemple, en classe, quand la maitresse donne une consigne comme « soulignez le verbe et entourez le sujet », je répète systématiquement tout ce qu’elle dit. Elle me demande sans arrêt de ne plus le faire, je pense que la maitresse doit avoir le même problème que moi !
En récréation, si mes camarades se disent des secrets, je les entends et je les répète tout haut. Ils ne veulent plus me parler et je n’ai pas beaucoup d’amis. Je les comprends, c’est énervant, je suis moi-même gêné. Je dois trouver une solution pour me débarrasser de ce problème.
Mon ami L’enara bleu me conseille de me boucher les oreilles. Je trouve que c’est une bonne idée car si je n’entends pas, je ne répèterai pas !
Ce matin, en classe, je me bouche les oreilles, je vois seulement que la maitresse semble énervée après moi. Elle fait de grands signes pour que j’aille au tableau et calculer la division. Je finis par enlever mes bouchons d’oreilles car je ne peux pas apprendre avec.
Je vais au tableau mais je suis incapable de faire cette division car je n’ai pas entendu les explications. La maitresse me demande de venir la voir après la classe.
– L’encacatoès, tu es un très bon élève mais tu répètes trop de choses. Je comprends que c’est difficile pour toi mais tu dois être aidé.
– L’encacatoès, tu es un très bon élève…
– Stop, L’encacatoès, tu dois aller chez l’orthophoniste, elle pourra t’aider.
– Stop, L’encacatoès, va chez l’orthophoniste, elle pourra t’aider. D’accord Maitresse, j’irai demain.
Le lendemain, je vais chez l’orthophoniste du centre. Elle fait un rapide bilan et me propose de faire de petits jeux. Je dois :
– Me concentrer très fort sur sa voix pour ne pas répéter.
– Je dois répéter ce qu’elle me dit dans ma tête.
– J’apprends à fabriquer une réponse.
– Je tourne ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler.
Cela fait trois mois que je m’entraine du matin au soir, je progresse de plus en plus et aujourd’hui, la maitresse m’a félicité pour mes efforts et mes progrès !
L’encheval – Alexis
Je m’appelle L’encheval. A six ans, j’ai été touché par une maladie très grave. Les médecins m’ont proposé de me soigner avec les gènes d’un animal. Ils m’ont laissé le choix entre les gènes du cheval, ceux du zèbre ou ceux de l’âne. Je n’ai pas choisi l’âne car j’ai eu peur d’avoir de mauvaises notes à l’école. Comme je ne voulais pas les rayures d’un zèbre qui me font penser à la tenue des prisonniers, j’ai choisi le cheval. En plus, je faisais de l’équitation et j’aime bien cet animal. Je suis devenu un humanimal, j’ai des gènes d’humains et des gènes de cheval. J’ai, dans le bas de mon dos, une queue de cheval, je possède des oreilles de cheval sur la tête et des sabots à la place des pieds humains.
Quand j’ai choisi le cheval, je ne pensais pas que les sabots me déplairaient. Mais à cause d’eux, je ne peux pas porter de chaussures et c’est très dommage car j’adore les chaussures. Dans ma classe, tous mes camarades portent de superbes baskets à la mode et je suis très jaloux. J’aimerais porter des bottes de pluie quand il pleut, des tongs en été, des chaussures de marche pour les randonnées et des baskets de ville ou de sport. Mais tout cela n’est qu’un rêve, je garde mes sabots et mes stupides fers à cheval.
J’en parle tous les soirs à ma mère qui a longuement réfléchi et elle a fini par trouver une solution. Je vais essayer de faire des claquettes avec mes sabots. C’est pratique car mes sabots feront du bruit et je n’aurai pas besoin de chaussures.
Après quarante-six séances de claquettes, le professeur me conseille d’arrêter ce sport car je ne suis vraiment pas doué. Il faut dire que je suis très maladroit, je fais tomber les danseurs et je n’arrête pas de leur écraser les pieds ! Le professeur de claquettes me conseille de m’inscrire dans un club d’athlétisme pour faire de la course. Il pense que je serai plus à l’aise et que j’arriverai premier aux courses.
Je suis d’accord avec lui et je suis ravi de quitter son cours. Je suis impatient de faire mon premier entrainement.
Après quarante-six séances, je vais participer à ma première grande course. Je vais devoir parcourir cent mètres le plus rapidement possible. J’ai un peu peur de perdre mais je me sens bien.
Au départ, je trébuche et les autres coureurs prennent un peu d’avance. Je me relève rapidement et sprinte jusqu’à l’arrivée. Je ferme les yeux et je ne me rends même pas compte que je double tout le monde. J’arrive premier et je constate que les autres sont très loin derrière moi.
Tout le monde me félicite, je monte sur le podium pour recevoir la médaille d’or. J’ai gagné cette course grâce à mes sabots, je les trouve superbes et très utiles et je ne me plains plus d’eux. La saison prochaine, je tenterai le saut de haies…
L’enpanda – Emmy P.
Je m’appelle L’enpanda. J’ai dix ans et j’habite dans un centre pour les embryons génétiquement modifiés devenus enfants. Moi, j’ai été modifié à ma naissance avec des gènes de panda. Par conséquent, j’ai des oreilles de panda, des griffes très pointues et un fin pelage blanc sur le ventre et les mains. Incroyable, n’est-ce pas ?
Le problème, c’est que je suis très gros parce que je mange beaucoup trop. J’adore le chocolat, les hamburgers, les frites, les gâteaux et surtout les bonbons ! Tout le monde se moque de mon poids. Cela me blesse énormément. Tous les médecins du centre me disent sans cesse :
– L’enpanda, arrête de manger tout ce qui te tombe sous la main !
Je déteste quand ils me disent cela. En plus, je marche très lentement par rapport à mon ami L’enguépard. Je lui ai confié un secret. Allez, je me lance et je vous le dis :
– Je vais m’enfuir du centre pendant la nuit et je vais retourner en Asie, le pays de ma naissance. Je retrouverai toute ma famille car je suis très courageux.
Les journées passent et je pense tout le temps à mon évasion. Pendant la nuit, je vérifie que tout le monde s’est endormi, je prends mon sac et je pars.
A ce moment-là, j’entends quelqu’un marcher derrière moi. En me retournant, j’aperçois L’enguépard.
– Que fais-tu là ?
L’enguépard répond tristement qu’il souhaite venir avec moi car il se sentira seul après mon départ.
– D’accord, tu peux me suivre.
– Oh, merci L’enpanda. En revanche, nous n’avons pas assez d’argent pour nous payer les billets d’avion. Mais j’ai une idée : nous allons passer chez mon oncle pour lui demander de l’aide.
– Es-tu sûr qu’il voudra nous aider ? Dit L’enpanda, inquiet.
– Oui, bien sûr, mon oncle a toujours dit que ce centre n’était pas fait pour les personnes comme nous. Allez, on y va !
Cela fait maintenant un an que nous vivons en Asie, j’imagine la tête des médecins s’ils me voyaient maintenant. J’ai beaucoup changé, je fais du sport et je mange du bambou ce qui est plus sain. J’ai perdu vingt kilos et L’enguépard vient de rencontrer L’enpanthère !
J’ai compris que je préfère être libre, je mangeais beaucoup parce que je me sentais triste et enfermé.
L’engourou – Eva
Je m’appelle L’engourou, j’ai été soigné avec des gènes de kangourou quand j’avais un mois et dix-huit jours. Maintenant j’ai sept ans et je vis dans un centre pour les humanimaux. J’ai des grosses oreilles, des grands pieds et une longue queue dans le dos, cela m’empêche de faire beaucoup d’activités et je m’ennuie terriblement. Aujourd’hui mon meilleur ami L’enkoala me donne rendez-vous à quatorze heures trente pour qu’on essaye de trouver l’activité qui me convient le mieux. Je le rejoins comme prévu dans le parc du centre, nous cherchons pendant longtemps puis L’enkoala s’exclame:
Ça y est! J’ai trouvé l’activité qui te convient le mieux: c’est la danse car tu pourras bouger ta queue et tu tourneras sur toi-même magnifiquement bien.
Je ne suis pas sûr, je ne suis pas très doué en danse et je me demande si ma maman va bien vouloir me payer les cours.
Mais bien sûr que ta mère va vouloir, elle est tellement gentille et puis elle peut bien faire ça pour toi.
D’accord, j’essayerai de la convaincre.
Attends, avant que tu partes, j’ai une question.
Vas-y je t’écoute.
Où habite ta maman?
Juste à la sortie du centre, au coin de la rue. Allez à demain L’enkoala!
Aujourd’hui à dix-sept heures, j’ai eu mon premier cours de danse. C’était horrible!!!! J’ai bousculé quatre personnes et avec mes grands pieds je ne faisais pas les chorégraphies comme il faut. Cette fois mon ami L’enkoala a eu tort.
Ce soir les médecins m’ont donné la permission d’aller chez ma mère. Elle me demande comment se passent mes cours de danse et je lui réponds que c’est atroce et affreux, j’ai même dit à mon professeur que je ne viendrai plus.
– Mais pourquoi as-tu fait cela?
– Parce que j’ai bousculé quatre personnes et mon corps ne correspond vraiment pas à ce sport.
Je comprends, si tu es d’accord, je peux t’inscrire au club d’athlétisme. Grâce à tes grands pieds, tu as le pouvoir de gagner beaucoup de médailles!
C’est une super idée, je suis sûr d’être le plus fort au saut en longueur et au saut en hauteur!
Je t’inscris dès demain!
Cette après-midi, j’ai mon premier cours d’athlétisme. J’ai mis mon short porte-bonheur pour être sûr que ça se passe bien. En sortant de l’entrainement, je suis émerveillé. C’était génial!!Je suis devenu ami avec L’enpanthère et L’entilope.
J’ai hâte de raconter ça à L’enkoala!
Je vais le voir et je lui raconte tous les détails. Il me dit qu’il et très content pour moi. Je vais ensuite annoncer la nouvelle à ma maman, elle est folle de joie car on a enfin trouvé l’activité qui me convient.
L’enbasilic – Nathan
Je m’appelle L’enbasilic car on m’a soigné avec des gènes de basilic quand j’avais trois ans. Le basilic est un reptile qui vit en Amérique centrale.
J’ai reçu ces soins car j’étais contaminé par la peste, cette maladie était réapparue depuis 2040 et seuls les gènes de reptiles pouvaient me soigner. On m’a alors demandé de choisir entre différentes espèces. J’ai répondu que les gènes de basilic m’iraient très bien et les médecins ont commencé à me soigner. J’ai eu l’impression qu’une partie de mon corps s’en allait pour laisser place à un autre bout de corps, c’était horrible.
A cinq ans je me suis regardé dans un miroir et là je me suis vu avec une collerette qui partait de mes épaules jusqu’au-dessus de ma tête, un œil bleu et la moitié de ma tête recouverte d’écailles.
J’ai ensuite effectué des recherches sur les capacités du basilic et j’ai enfin compris pourquoi ma vitesse de course avait tant augmenté depuis mes trois ans. Je m’amusais tellement que je disais que j’avais un pouvoir de rapidité, je pensais que j’étais un super héros.
A partir de onze ans, j’ai vécu dans un centre pour humanimaux à sang froid. Au centre il y avait deux groupes, les humains-insectes et les humains-reptiles. Ces deux groupes ne s’entendaient vraiment pas et nous pouvions être très désagréables les uns envers les autres. Je me sentais très proche des humains-reptiles dont L’encouleuvre et L’endragon de Komodo. Je vivais heureux parmi les miens.
Mais un jour au mois de mai, des brigands sont arrivés dans notre centre pour nous capturer. Leur chef, qui avait inventé un nouveau type de fusil, voulait nous capturer pour revendre les plus agiles d’entre nous dans un cirque et les autres dans un zoo contre de l’or. Nos infirmiers ont tenté désespérément de les repousser mais en vain. C’était un désastre, mes deux amis et moi avons été capturés.
L’encouleuvre est arrivée à se libérer de ses cordes grâce à ses gènes de serpent et elle nous a libérés pendant que les brigands étaient allés chercher d’autres humanimaux au centre. Nous avons réussi à fuir grâce à ma vitesse et à la force de L’endragon de Komodo. Pour nous évader, nous avons couru très vite, j’ai même réussi à courir sur l’eau en me disant «ça c’est du basilic!». L’endragon de Komodo a posé des ponts en bois sur l’eau et tous les humanimaux à sang froid ont pu s’évader. Je me rappelle également que nous avons été poursuivis par les brigands. Nous sommes retournés au centre en les semant puis nous avons retrouvé le dernier infirmier vivant, qui, par chance, avait une voiture. Nous nous sommes échappés du centre grâce à ce moyen de locomotion. Les humanimaux qui avaient des ailes ont volé au-dessus de la voiture. Nous avons pris l’avion avec l’argent de l’infirmier. Nous sommes arrivés au Brésil, dans une forêt tropicale.
Cela fait cinq ans que nous vivons dans cette forêt tropicale. Ici, il y a tout comme de la viande, des poissons, de l’herbe, des arbres fruitiers, de l’eau et plein d’autres choses encore. Je pense que les brigands ne nous retrouverons jamais et je ris souvent en imaginant la tête du chef des brigands quand il a découvert que nous nous étions échappés.
Grâce à cette aventure, je suis maintenant ami avec tous les humanimaux de notre ancien centre et les deux groupes s’entendent à merveille!
L’enguépard – Shaïly
Je m’appelle L’enguépard. On m’a soigné avec des gènes de guépard quand je n’avais que deux mois. J’ai une queue, la peau beige avec des tâches noires, des cheveux blonds avec une mèche noire.
Aujourd’hui, j’ai 15 ans. Je vais au collège. J’ai un super pouvoir, je cours aussi vite qu’un guépard. Ainsi je gagne à toutes les courses. Mais plus personne ne veut jouer avec moi parce que je gagne tout le temps et je suis trop fier de mon pouvoir.
Je passe mes vacances avec ma famille en Afrique du Sud, loin des animaux sauvages. Mon père est passionné de chasse, mais moi je préfère jouer avec les animaux. Il m’arrive parfois de faire la course avec des guépards.
Aujourd’hui, je vais à la plage avec mes parents. Une fois installé sur le sable, je me précipite dans l’eau. Je nage quelques mètres, quand tout à coup, sous l’eau, j’aperçois des humanimaux:L’entortue, L’endauphin, L’enpieuvre et L’enipocampe. Ils jouent à « celui qui reste le plus longtemps sous l’eau, a gagné ». Ils m’invitent à jouer avec eux. Cette fois-ci, je perds à tous les coups, car je n’ai pas de pouvoir pour rester sous l’eau. J’aimerais tellement apprendre à rester sous l’eau plus longtemps. Mais le plus important pour moi est d’avoir rencontré de nouveaux amis.
En fin d’après-midi, mes parents m’appellent pour rentrer à la maison. Je les supplie de revenir encore une dernière fois avant la fin des vacances. Je veux encore jouer avec mes camarades!
Le lendemain, mon père m’emmène à la chasse. Avec son fusil, il arrive à toucher un lièvre qui s’arrête derrière un grand chêne. Il me demande d’aller le chercher.
Quand j’arrive auprès du lièvre, un sorcier vaudou le tient dans ses bras pour le soigner. Miraculeusement, le lièvre se sauve en courant. Je demande au vaudou quel autre pouvoir il possède. Il prend ma main et chante une incantation, puis s’en va. Je sens un nouveau pouvoir grandir en moi mais je ne sais pas lequel.
Arrivé au dernier jour des vacances, je retrouve mes copains de la plage. Ils me proposent de rejouer au même défit, celui qui reste le plus longtemps sous l’eau. A leur grande surprise, je suis capable de rester aussi longtemps qu’eux. Je leur propose de faire la course sous l’eau. Mais cette fois-ci, c’est moi qui gagne mais je ne m’en vante pas pour garder mes amis!
L’enrequin – Karim
Je m’appelle L’enrequin. J’ai été soigné avec des gènes de requin blanc quand j’avais deux ans. J’ai deux rangées de dents pointues en haut et en bas, je suis grand, j’ai la peau lisse comme les requins et une nageoire dorsale. Je suis en bonne forme et je suis même très gourmand. J’ai pris l’habitude d’acheter des bonbons à la boulangerie et je vais les manger à la bibliothèque en lisant des livres. J’adore lire des bandes dessinées d’aventures et donc je mange énormément de bonbons. La bibliothécaire n’est pas contente, elle me dit souvent:
– Ce n’est pas un endroit pour manger des bonbons!
Mais moi, je n’arrive pas à m’en passer. J’adore le goût sucré du coca, j’aime surtout les petits crocodiles qui piquent et les oursons au chocolat. Ces bonbons sont si tendres et si moelleux que je n’arrive plus à m’en passer.
Vous avez sans doute deviné mon problème : comme je mange trop de bonbons, j’ai dix caries. Je dois aller chez le dentiste mais je suis terrorisé, je n’imagine même pas m’assoir sur son fauteuil! Je déteste quand il approche ses outils de ma bouche et la dernière fois que j’y suis allé, je l’ai mordu à la main. Il n’était pas très content et il m’a claqué la porte au nez!
Je n’aime pas aller chez le dentiste mais j’ai terriblement mal aux dents, surtout la nuit, cela m’empêche de dormir et de me concentrer en classe.
Mon ami L’encastor qui lui aussi a beaucoup de caries m’a conseillé d’aller chez le docteur Teeth car il est très gentil et en plus, il donne des bonbons à la fin de la consultation. Je trouve que c’est un peu louche pour un dentiste de donner des bonbons mais cela m’est égal, je décide de demander à ma maman de prendre rendez-vous avec lui.
Trois jours plus tard, je me rends au cabinet dentaire et j’entre dans la salle d’attente. Le docteur Teeth arrive. Il porte une grande blouse blanche, un masque sur la bouche et il tient plusieurs outils de dentiste dont un petit aspirateur pour la salive. J’entre dans son cabinet, je suis très impatient d’avoir ma sucrerie. Je m’allonge sur le siège, je ferme les yeux, j’ouvre la bouche en pensant à mon petit bonbon. Le dentiste me soigne cinq caries, il m’arrache deux dents après m’avoir endormi la gencive.
Soudain, il m’annonce que c’est terminé, je vais avoir ma récompense! Il me tend un superbe bonbon tout vert que je croque aussitôt.
Un goût très spécial de choux de Bruxelles et de brocolis envahit ma bouche, je recrache aussitôt le bonbon dans un mouchoir.
J’ai compris que je mangeais trop de bonbons, dorénavant, j’en mangerais quelques uns de temps en temps. Mais surtout, je n’ai plus peur du dentiste. A partir de maintenant, je me méfierai des bonbons verts…
L’enorque – Alexandre B.
Je m’appelle l’enorque.
J’ai été soigné d’un rare cancer de la peau avec des gènes d’orque quand je n’avais que deux semaines. Maintenant, j’ai dix ans. À la place de mes bras, j’ai de grandes nageoires noires et blanches et une autre dans le dos. Mon pouvoir est de nager très très vite sous l’eau.
Quand j’avais quatre ans, mon petit frère a failli se noyer. Depuis, lui et moi avons très peur de l’eau.
À l’école, la maîtresse nous a dit que nous irions à la piscine la semaine prochaine. J’ai demandé à mes parents si je pouvais ne pas y aller. Mais ils ont dit que ce serait l’occasion rêvée pour que je combatte ma peur de l’eau.
Maintenant, je suis angoissé et le soir, je n’arrive pas à dormir.
Puis, je me suis dit que je devrais suivre des cours de natation. J’ai demandé à mes parents s’ils voulaient bien m’inscrire à des cours de natation, bien sûr, ils ont dit «Oui!»
Au bout de trois séances, ma peur de l’eau a totalement disparu. Je me sens enfin prêt.
Aujourd’hui, à neuf heures trente, je prends le bus. En arrivant à la piscine, la maîtresse nous demande d’aller nous changer. À la fin de la journée, je reçois des compliments de mes camarades et de la maîtresse. Certains disent que ça n’a rien d’extraordinaire, et d’autres me disent que je devrais participer à des concours.
Cela me donne une idée. En rentrant, je demande à mes parents si je pourrais arrêter les cours de natation et participer à des concours à la place. Ils me répondent: «D’accord, mais il faut que tu arrêtes de changer d’activité sans arrêt».
La première fois, j’ai appréhendé ma première compétition. Je me disais que si les autres participants étaient aussi là, c’était pour une bonne raison. Mais je n’ai pas eu à m’inquiéter bien longtemps.
Ensuite, je me suis vite rendu compte que chaque course pour moi n’était pas si difficile et que, une fois dans l’eau, j’étais vraiment très à l’aise.
Et puis aussi, mon petit frère est toujours là pour m’accompagner et me soutenir, même s’il garde encore un mauvais souvenir de sa mésaventure et qu’il ne nage pas du tout comme moi.
Maintenant, je me sens beaucoup mieux et en plus, j’ai une dizaine de médailles.
L’encaméléon – Alexandre M.
Je m’appelle L’encaméléon. On m’a soigné avec des gènes de caméléon quand j’avais un an. Aujourd’hui, j’ai dix ans. J’habite dans un centre pour les humanimaux. J’ai une longue langue, des yeux globuleux et le pouvoir de changer de couleur en fonction de l’endroit où je me trouve. Par exemple, quand je joue au football sur le city stade du centre, je suis tout vert. J’ai un énorme problème, dès qu’une personne parle je ne peux pas m’empêcher de lui tirer la langue, je n’arrive pas à la contrôler. Aujourd’hui, nous avons eu cours de français. Quand la maîtresse a commencé à expliquer l’exercice, je lui ai fait ma grimace, comme d’habitude. Elle m’a lancé :
-L’encaméléon quand vas-tu arrêter de me tirer la langue ? Ensuite, elle m’a demandé de rester dans la classe pendant la récréation pour en parler, je crois que la maitresse est désespérée.
– L’encaméléon, il va falloir trouver une solution pour que tu ne tires plus la langue quand quelqu’un parle.
– Oui, mais laquelle ?
– Je ne sais pas, tu pourrais aller dans le bureau du directeur pour en parler et rechercher une solution avec lui, je suis sûre qu’il aura une bonne idée !
Je suis allé dans le bureau du directeur du centre comme me l’avait recommandé ma maîtresse, même si j’ai très peur de lui. Une fois arrivé dans son bureau j’ai vu qu’il avait une voix plus douce que d’habitude.
_Bonjour L’encaméléon, que puis-je pour toi ?
_J’aimerais savoir comment faire pour que je ne tire plus la langue quand quelqu’un parle.
_Je comprends ton problème et je vais venir dans ta classe pour expliquer à tes camarades que tu ne te moques pas d’eux. C’est une de tes particularités. En revanche, tu pourrais faire des efforts pour jouer plus souvent avec tes camarades.
_ Je vais faire de mon mieux pour y arriver. C’est vrai que je vais rarement sur le city stade mais j’ai une idée, j’aime bien jouer à cache-cache, je vais proposer ce jeu à mes camarades.
_ C’est une excellente idée, en plus avec ton pouvoir de camouflage, je suis certain que cela va motiver les élèves de notre centre.
L’après-midi, le directeur est venu dans ma classe. Mes camarades l’ont écouté attentivement et ils ont compris que je ne me moquais pas d’eux. A la récréation, ils ont bien voulu jouer à cache-cache avec moi, cela les a beaucoup amusés.
Maintenant j’ai plein de nouveaux copains et je suis très heureux, je peux vous donner le nom de mes trois meilleurs amis : L’enperroquet, L’enkoala et L’enperruche. Tous les jours, je joue à cache cache avec eux en utilisant mon pouvoir, je ne compte jamais car mes camarades adorent me chercher.
Je tire de moins en moins la langue car je suis plus détendu et j’arrive même à attraper quelques mouches qui volent dans la classe !
L’envipère – Gabriel
Je m’appelle L’envipère. Je ne sais pas pourquoi. On m’appelle comme ça mais je ne comprends pas pourquoi on m’a choisi ce prénom. D’ailleurs, ce n’est pas un prénom comme les autres! Mes amis s’appellent, Eric, Romuald, Héloïse, Juliette, Gabriel…Je demande souvent à mes parents pourquoi ils m’ont appelée comme ça mais ils changent de sujet et ne me donnent pas d’explication.
J’ai quinze ans, je suis dans un lycée en seconde. Tout se passait bien pour moi jusqu’au jour où Paul, ce maudit Paul est arrivé dans ma classe. Il s’est assis à côté de moi et m’a demandé mon prénom. Quand je lui ai répondu, il a dit:
_ Quoi?
_ L’envipère, je sais, ce prénom est spécial mais je m’y suis habituée.
_ C’est parce que tu es une langue de vipère?
_ Ah, ah très drôle…Ai-je répondu.
Il a continué à me faire des remarques sur mon prénom pendant toute la matinée. Quand je suis entrée dans la cantine, j’ai à peine eu le temps de prendre mon plateau pour le self, que Paul a hurlé :
_ Au secours, il y a un serpent dans la cantine!
J’ai senti de la colère et de la rage en moi. J’ai ressenti des picotements dans les gencives sans comprendre ce qu’il m’arrivait. Soudain, j’ai perdu le contrôle de mon corps, j’ai sauté sur Paul et je l’ai mordu au cou.
Paul est tombé au sol, il s’est évanoui et du sang coulait sur le col de son tee-shirt.
Tout le monde s’est mis à crier et les surveillants m’ont enfermée dans leur bureau et ils ont appelé les secours.
Paul est parti à l’hôpital, il avait l’air très malade, pourtant je l’avais seulement mordu.
En touchant mes dents, j’ai remarqué que mes canines étaient plus pointues que d’habitude et une matière baveuse sortait de mes dents. J’étais surprise et j’avais très peur.
On a frappé à la porte, c’étaient mes parents accompagnés du proviseur et de deux médecins.
Ma mère a dit qu’ils devaient me parler depuis longtemps mais ils ne savaient pas par quoi commencer car il ne voulaient pas me blesser.
_ Quand, tu étais petite, tu avais une maladie très grave. Nous avons été obligés de te soigner avec des gènes de vipère. Ceci explique l’origine de ton prénom. Tu es devenues ce qu’on appelle un humanimal mais tu restes notre fille. En grandissant, tes gènes de vipère ne se sont pas manifestés mais tu étais guérie. Aujourd’hui, tu as mordu un de tes camarades et tu lui as injecté du venin. Il a été transporté à l’hôpital et les médecins vont lui donner l’antidote. Nous sommes désolés de ne pas te l’avoir dit plus tôt.
J’étais soulagée de connaitre la vérité. Plus tard dans la soirée, j’ai demandé à mes parents si je pouvais aller dans un centre spécialisé pour les enfants génétiquement modifiés et quelques semaines plus tard, j’ai intégré un centre pour humanimaux où j’ai pu faire la connaissance de L’enserpent, L’encouleuvre et L’enboa.
L’encastor – Rose
Je m’appelle L’encastor. J’ai été soigné avec des gènes de castor quand j’avais cinq mois. Aujourd’hui, j’ai huit ans et je vis dans un centre pour les humanimaux situé au Canada. J’ai une queue plate avec des écailles, j’ai les pieds et les mains palmés. Cela me déséquilibre énormément quand je suis sur la terre ferme. En revanche, je suis très à l’aise dans l’eau, grâce à mes mains et mes pieds palmés, je peux nager jusqu’à sept kilomètres/heure. Même quand l’eau est glacée, je n’ai pas froid car mon pelage étanche me tient chaud et me protège.
En grandissant, je me suis rendu compte que je suis très fatigué le jour. En revanche, la nuit, je suis en pleine forme. C’est très compliqué pour suivre en classe car la maitresse ne peut pas rester éveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre! Elle m’a donc demandé de réfléchir à une solution à ce problème.
Mes amis dont L’enragondin ont essayé de me réveiller en classe mais sans y parvenir réellement.
Les médecins du centre m’ont expliqué que je dormais beaucoup le jour à cause de mes gènes de castor qui est un animal nocturne. Je remarque que mes gènes de castor influencent beaucoup mon développement et chaque soir, j’ai très envie de rejoindre la rivière située à côté du centre.
Je suis assez inquiet car j’ai remarqué depuis quelques jours que l’eau de cette rivière avait beaucoup augmenté. Si la pluie continue de tomber, la rivière débordera et le centre sera inondé.
Je suis de plus en plus maladroit lorsque je vais en classe et mes camarades commencent à se moquer de moi mais je suis trop fatigué pour répondre à leurs moqueries.
Je réfléchis depuis quelques temps à une idée pour bloquer l’eau de la rivière afin qu’elle n’atteigne pas le centre. Ce matin, j’ai trouvé! Je vais fabriquer un barrage avec des rondins de bois. L’enragondin a promis qu’il m’aiderait. Les autres élèves se moquent de nous car ils pensent que le barrage ne tiendra pas une seconde!
Toutes les nuits, L’enragondin qui a de grandes dents taille des rondins de bois et moi, je m’occupe de construire le barrage. Je suis un véritable architecte et je ne savais pas que je possédais ce don incroyable!
Le chantier a beaucoup avancé et nous décidons de le faire visiter aux élèves de notre classe. La maitresse organise la sortie avec les élèves et invite le directeur de notre centre.
Dès notre arrivée à la rivière, les élèves sont stupéfaits, ils ne s’attendaient pas à un aussi gros barrage!
Le directeur du centre et la maitresse nous fécilitent car sans L’enragondin et moi-même, tout le centre aurait été évacué.
Nous sommes très contents de notre travail et nous décidons de construire des petites huttes pour observer la rivière et les animaux qui l’entourent. Le directeur est d’accord et il embauche une nouvelle maitresse spécialisée pour les humanimaux nocturnes pour que nous puissions aller à l’école après notre chantier!
L’enlion – Clémence
Je m’appelle L’enlion, je suis un humanimal car j’ai été soigné avec des gènes de lion quand je n’avais que quatre mois. Je vis dans un centre spécialisé pour les humanimaux qui se situe en Afrique. Mon centre est très sensible aux lions qui sont des animaux menacés et nous essayons de les protéger. Je suis attaché à cette cause car je possède des gènes de lions qui me donnent un grand pouvoir : je peux communiquer avec les lions. J’ai un museau, une crinière et une queue de lion. Mon meilleur ami est L’enpard, il a été soigné avec des gènes de léopard.
Dans ma chambre, je lis tous les journaux et aujourd’hui j’ai appris quelque chose d’effroyable : une chasse aux lions aura lieu dans trois semaines. Nous devons absolument les protéger et je décide d’aller voir le directeur pour lui en parler. Il m’autorise à aller voir les lions pour les informer de cette mauvaise nouvelle.
Je mets les lions en garde car ils risquent d’être tués par les chasseurs. Ils me demandent si je peux les aider à trouver un nouveau foyer.
Je décide de les emmener dans une grande et belle réserve protégée, là où aucun chasseur ne pourra les trouver ! De retour au centre, j’organise mon expédition.
Aujourd’hui c’est le grand jour, j’ai préparé toutes mes affaires. En sortant, j’aperçois L’enpard qui me demande ce que je fais avec mon gros sac, je lui réponds que je vais sauver des lions, il me propose de m’accompagner et je suis ravi. Nous allons chercher les lions et L’enpard court très vite.
Nous attendons la nuit pour sortir avec les lions afin de ne pas être repérés.
Lorsque nous arrivons enfin, les lions nous remercient de les avoir sauvés. L’enpard pense qu’on va mettre longtemps pour revenir, nous devons retourner rapidement au centre. Nous nous éloignons petit à petit et les lions disparaissent à leur tour. Nous arrivons enfin au centre. Le directeur du centre et nos camarades nous remercient d’avoir sauvé les lions et ils nous félicitent !
Nous avons appris que les chasseurs sont revenus bredouilles !
L’encouleuvre – Antoine
Je m’appelle L’encouleuvre. J’ai été soignée avec des gènes de couleuvre quand j’avais trois ans. Aujourd’hui, j’ai treize ans et j’ai un gros problème: j’ai des écailles sur les mains et cela m’empêche de faire beaucoup de choses, comme écrire à l’école parce que le stylo glisse sur les écailles. C’est énervant car la maitresse ou mes camarades doivent écrire tout le temps à ma place. Aujourd’hui, je vais à l’école. Pendant un exercice de géométrie, mon crayon à papier bien taillé dérape et je n’arrive pas bien à tracer des traits droits. Je demande de l’aide à la maitresse qui me dit que je vais devoir trouver une solution pour écrire. En sortant de l’école, je vais voir mes parents pour essayer de trouver un moyen pour écrire. Mon père propose d’aller voir le dermatologue. Le lendemain, je me rends chez ce dernier pour lui montrer mes écailles. Il m’explique que ma peau est très lisse et il me conseille une pommade que je vais acheter à la pharmacie. Je rentre à la maison avec la pommade et je l’applique soigneusement. Malheureusement, après quelques jours d’essais, je constate que la pommade n’a aucun effet sur les écailles.
Aujourd’hui, un nouvel humanimal arrive dans mon école : c’est L’enpython. A la récréation, nous jouons ensemble, on s’amuse à faire la course et il gagne très souvent. En classe, il s’assoit à côté de moi et il remarque que mon stylo glisse sans arrêt.
_ Tu sais que j’ai eu le même problème que toi l’an dernier? Me demande-t-il.
_ Ah bon? Et comment as-tu réussi à résoudre ce problème?
_ J’ai convaincu mes parents de m’acheter un ordinateur pour la classe.
Le soir même, je leur explique comment L’enpython a réglé son problème d’écailles sur les mains.
Mes parents pensent que je vais m’amuser avec mon ordinateur, ils ne sont donc pas très convaincus. Quelques semaines plus tard, ils m’annoncent que je vais avoir un ordinateur pour la classe. Ils ont changé d’avis car ils ont compris que je n’arrivais pas à écrire et que je n’avais pas l’intention de jouer avec mon ordinateur.
Le lendemain, je reçois mon ordinateur comme prévu. Heureusement que mes parents ont changé d’avis car sinon, je n’aurais pas pu participer au concours d’écriture des Incorruptibles!
L’enlapin – Mélissa
Je m’appelle L’enlapin. Je suis un humanimal car j’ai des gènes d’animaux et des gènes humains. Quand j’avais deux ans, on m’a soigné avec des gènes de lapin. J’ai de longues dents et une petite queue en forme de pompon. Un joli pelage blanc tout doux que tout le monde adore recouvre entièrement mon corps. Cette fourrure réconforte tous mes camarades et même la maitresse. Pendant les évaluations, les élèves stressés ont pris l’habitude de me caresser le dos pour retrouver le calme. Comme le programme scolaire est très chargé, la maitresse a peur de ne pas réussir à tout faire donc elle me caresse souvent la main pour se détendre. Aujourd’hui, je suis en bonne santé, je me sens bien mais j’ai peur de tout, le bruit me terrorise. Quand j’ai peur, ma respiration s’accélère et mon coeur peut s’arrêter de battre. J’aime bien réconforter les autres mais ils sont parfois agaçants car je les trouve trop bruyants.
Je ne supporte plus la récréation et la vie de la classe, il y a trop de bruit. Mon meilleur moment de la journée est le temps de lecture car quand mes camarades lisent, ils sont toujours très calmes.
Mon meilleur ami, L’enparesseux déteste le bruit et l’agitation de la classe car il a besoin de calme. Il ne dort pas toute la journée mais il écrit très lentement.
L’enparesseux et moi-même allons voir le directeur pendant la récréation pour lui parler de notre problème.
_ Je comprends que le bruit vous gêne mais le travail de groupe est important car vous apprenez à travailler avec les autres. Nous explique le directeur.
_ Nous sommes d’accord avec vous mais nous aimerions tous les deux aller travailler à la bibliothèque qui est un lieu très calme. Nous pourrions demander à la maitresse d’envoyer les exercices du jour à la bibliothécaire pour que nous puissions faire le travail de la classe.
_ Je suis d’accord. Nous pouvons commencer par une journée par semaine et si cela vous convient, nous augmenterons le nombre de jours. Je souhaite que vous ayez une journée en classe par semaine. Répond le directeur.
Notre première journée de travail à la bibliothèque s’est très bien passée. Nous en informons notre directeur qui est très content pour nous! Nous sommes beaucoup plus calmes et mon coeur a arrêté d’accélérer son rythme! Vive la bibliothèque!
L’enphant – Noé
Je m’appelle L’enphant. Je suis adulte. On m’a soigné avec des gènes d’éléphant quand j’avais deux mois. J’ai une trompe et de très grandes oreilles, j’ai un peu de surpoids car je pèse deux-cent-dix kilogrammes. J’ai vingt-neuf ans et j’ai un problème : je n’arrive pas à garder un travail plus de trois mois. J’ai eu plusieurs emplois dont voici la liste mais à chaque fois, j’ai été remercié:
– Professeur de trampoline (j’ai cassé le trampoline.)
– Danseur classique (je ne rentre pas dans le tutu.)
– Pompier (j’ai cassé l’échelle.)
– Baby sitter ( j’ai écrasé les jouets des enfants.)
– Vendeur dans un magasin de vaisselle (j’ai tout cassé.)
– Chauffeur de taxi ( je me trompe toujours de route! Un enphant se trompe énormément!!!)
Aujourd’hui, en me promenant, j’ai vu que les voitures des voisins étaient toutes sales. J’ai eu l’idée de les laver moi-même avec ma trompe et un seau d’eau. Les voisins ont trouvé cela très agréable et ingénieux alors, ils m’ont fait des petits cadeaux pour me remercier.
Le lendemain, je me suis promené dans les rues avec mon seau et mon savon et j’ai lavé les voitures des personnes qui le souhaitaient. J’ai utilisé mes grandes oreilles pour faire du vent, ce qui a séché les voitures. Mes clients étaient ravis.
De jour en jour, le nombre de clients a augmenté. J’ai commencé à bien gagner ma vie.
J’ai économisé de l’argent et j’ai créé un petit stand de lavage de voitures. Chaque jour, des personnes viennent me voir pour que je lave leur voiture.
J’ai fondé mon entreprise et je l’ai appelée « L’enphant bleu ». Vous connaissez sans doute son logo : c’est un éléphant bleu qui envoie de l’eau avec sa trompe. Pour me faire connaitre et avoir de plus en plus de clients, j’ai installé de grandes pancartes dans différentes villes, j’ai fait de la publicité à la télévision et à la radio. Les clients sont venus, j’ai embauché des salariés puis j’ai développé le lavage manuel fait par les clients.
Aujourd’hui, j’ai enfin trouvé le travail qui me correspond. Je m’amuse en lançant de l’eau et je rends service aux clients!
L’entigresse – Gifti
Je m’appelle L’entigresse. J’ai été soignée avec des gènes de tigre quand je n’avais qu’un mois. Aujourd’hui, j’ai dix ans. J’ai des oreilles arrondies avec des rayures, un pelage doux sur mon visage, une grande queue et des griffes. J’ai été adoptée par une famille d’accueil. Mon pouvoir fantastique est de sauver la vie des autres. Les rayures de mes oreilles s’illuminent quand quelqu’un est en danger. Je vais quitter mon ancienne école pour aller dans une école spécialisée pour les humanimaux afin d’être avec des élèves un peu comme moi. J’ai très peur d’aller dans cette nouvelle école car je ne connais personne. Mes copains et mes copines me manquent déjà.
Aujourd’hui, c’est le grand jour, j’intègre ma nouvelle école. Le matin, nous commençons par une dictée. Je suis plutôt forte en dictée parce que j’écris très vite. La maitresse a à peine fini de dicter le texte que j’ai déjà fini de l’écrire. Après m’avoir demandé de le relire, la maitresse le vérifie et m’annonce que tout est juste, elle me félicite. L’enscargot termine en dernier et j’aide L’enparesseux à écrire son texte car il s’est endormi trois fois. Puis, nous passons aux exercices de mathématiques et je termine encore la première. La maitresse est bouche bée car elle n’a pas encore trouvé le calcul « mathador » alors que j’en suis à mon troisième! En effet, les élèves participent à un concours de calcul mental en ligne, c’est une sorte de « le compte est bon » et on fait un coup mathador quand on a utilisé les quatre signes des opérations et tous les nombres. J’adore ce petit jeu!
La sonnerie retentit et nous sortons en récréation. J’entends des voix qui chantent:
_ L’entigresse, l’intello, L’entigresse, l’intello…
Cela me fait rugir intérieurement mais je me retiens de mordre L’engazelle, L’entilope et L’enbiche. Ces filles sont de vraies pestes, elles sont jalouses de moi parce que je suis une très bonne élève.
Soudain, mes rayures s’illuminent et je vois L’enbiche au sol. Je cours jusqu’à elle pour la soigner car elle est tombée et elle est blessée à la tête. L’engazelle et L’entilope ne se moquent plus de moi et ne font plus les malignes car elles ne savent pas comment porter secours à leur meilleure amie. J’alerte les secours, je place L’enbiche en position latérale de sécurité, je contrôle sa respiration et je lui mets un gros bandage sur la tête.
Les pompiers arrivent.
L’engazelle et L’entilope viennent s’excuser de leur comportement et elles me remercient d’avoir secouru leur amie. Pour apprendre à me connaitre, elles me proposent de venir prendre le goûter dans le parc à la sortie de l’école.
L’enchatte – Talia
Je m’appelle L’enchatte. On m’a greffé des gènes de chat quand je n’avais que deux mois. J’ai une longue queue qui me sert de balancier lorsque je saute et des oreilles de chat sur la tête. Mon pouvoir est de monter rapidement tout en haut des grands arbres. Quand je suis en classe, je grimpe sur le bureau de la maitresse. Cela l’énerve beaucoup car j’éparpille tous ses documents et je salis parfois son ordinateur. Elle doit tout reclasser sinon elle raconte n’importe quoi.
Aujourd’hui, je n’ai vraiment pas arrêté de sauter en classe et la maitresse n’était pas du tout contente de mon comportement. Je n’ai pas passé une très bonne journée.
En sortant de l’école, je rencontre le jardinier du jardin pédagogique. Je m’arrête un instant pour le regarder travailler. Il plantes des bulbes de tulipes et de jacinthes pour fleurir notre jardin et le rendre agréable.
_ Bonjour Monsieur le jardinier, je m’appelle L’enchatte, votre métier est passionnant.
_ Merci L’enchatte, est-ce que tu veux m’aider à planter des bulbes ?
_ Oui, avec plaisir, est-ce que je pourrai grimper dans les arbres du jardin pédagogique quand j’aurai terminé?
_ Oui, bien sûr!
_ Merci beaucoup, c’est très gentil car j’adore sauter dans les arbres et il n’y en a pas dans notre cour de récréation.
_ C’est vrai, si tu veux et que le directeur de l’école est d’accord, je pourrai planter un séquoia, un chêne, un bouleau, un saule pleureur ou un pin. Quels sont tes arbres préférés?
_ J’aime beaucoup le cerisier car il a beaucoup de branches, ses fleurs au printemps sont magnifiques et je suis très gourmande!
_ Si tu aimes les arbres fruitiers, je te propose de planter un pommier, un poirier, un figuier et on pourra rajouter un noisetier.
_ Mais bien sûr, j’adore cette idée! Je pourrai même m’occuper des arbres, récolter leurs fruits pour la cantine et en profiter pour grimper sur leurs branches!
_ Très bien L’enchatte, j’irai voir le directeur demain matin.
_ Merci beaucoup, Monsieur le jardinier!
Le lendemain, le jardinier m’annonce que le directeur est ravi de cette proposition. Il en a parlé à la maitresse qui a proposé de me donner une heure par jour pour que je m’occupe des arbres. En échange je dois veiller à ne plus grimper sur son bureau!
Cela fait maintenant un mois et demi que les arbres sont plantés, je les arrose et je m’occupe d’eux tous les jours. Je suis très contente parce que maintenant, je peux grimper sur les arbres et je ne monte plus sur le bureau de la maitresse!
L’enlièvre – Maleina
Je m’appelle L’enlièvre. On m’a soigné avec des gènes de lièvre quand j’avais deux semaines. Je vis dans un centre pour les humanimaux, ce sont des humains qui ont été génétiquement modifiés pour qu’ils retrouvent une bonne santé. J’ai des moustaches, deux grandes oreilles, une queue de lièvre et un petit museau. Les muscles de mes jambes sont très développés et j’ai de grands pieds très souples. Je suis extrêmement résistant. J’ai le pouvoir de bondir plus haut que tout le monde, je saute bien plus haut que L’enguépard. J’adore faire la course avec mes camarades car je suis sûr de moi et je sais que je gagne à chaque fois. Hier encore, j’ai battu L’enpanthère au 400 mètres!
Je m’entraine tous les jours sur le stade du centre pour être sûr de gagner toutes mes courses. Tout le monde m’admire et mes camarades viennent au stade exprès pour voir mes entrainements. C’est extraordinaire!
Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec L’enlimace. Elle veut me lancer un défi: faire la course avec elle! J’éclate de rire et cela dure longtemps! Une fois calmé, je lui dit:
_Toi L’enlimace? Es-tu certaine de vouloir faire une course avec moi?
_Mais oui L’enlièvre, j’en suis tout à fait capable!
_Penses -tu vraiment que tu pourrais gagner?
_Il n’y a qu’une manière de le savoir, accepte de faire cette course. Je t’attends demain à 8.30 dans le parc du centre.
_Nous ferons deux tours du parc et on verra qui gagnera!
J’accepte le défi de L’enlimace car je suis sûr de gagner, en plus, elle court à deux mètres à l’heure!
Aujourd’hui, je vais au rendez-vous à l’entrée du parc. L’enlimace est déjà là quand j’arrive, elle a sûrement dû dormir ici pour être à l’heure!!! Tous les humanimaux du centre sont venus m’admirer sur cette course que je vais gagner. Pour l’instant, ils encouragent L’enlimace, ils ont même des drapeaux avec sa photo, ils ont dû se tromper…Mais ce n’est pas grave, je me place sur la ligne de départ.
L’entaupe donne le départ et nous partons tous les deux en courant, L’enlimace est très loin derrière moi. J’en profite pour faire une petite pause au pied d’un arbre, j’ai apporté un livre de mon auteur préféré : Eric Simard. Je vais passer un bon moment, allongé dans les herbes hautes…
Après avoir lu cinq chapitres, je me relève, je n’aperçois pas L’enlimace, elle a peut-être abandonné la course, je me remets à courir doucement.
Soudain, devant moi, j’aperçois L’enlimace prête à franchir la ligne d’arrivée. C’est incroyable! Comment a-t-elle pu me dépasser? Je reprends ma course à toute vitesse mais il est trop tard, L’enlimace a déjà passé la ligne d’arrivée…
Tous les humanimaux se précipitent sur elle et la soulève dans les airs en criant :
_L’enlimace a gagné, vive L’enlimace!
Je sens la tristesse envahir mon corps. C’est ma toute première défaite, je suis vraiment déçu et je constate que les humanimaux étaient venus voir L’enlimace.
Je suis en colère, je n’aurais pas dû m’arrêter si longtemps. Je commence aussi à comprendre que je me suis trop vanté devant les autres. L’enlimace est contente et j’ai envie de m’amuser avec les humanimaux.
Je comprends qu’il est plus important de s’amuser avec les autres que de penser qu’à soi-même. Pour me faire pardonner, je rentre chez moi et je prépare une fête surprise pour fêter la victoire de L’enlimace.
Le soir venu, tous les humanimaux viennent à ma petite fête surprise. Nous passons une excellente soirée et à la fin L’enlimace m’offre un livre que je ne connais absolument pas, écrit par un certain Jean de La Fontaine…
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