Bonjour à vous ! Je vois que vous aviez deviné que le personnage inquiétant aurait des gènes de serpent. Bravo !L’histoire se passe dans une école, mais une autre histoire de la série  aussi dans le même cadre. L’avez-vous déjà lue ? Je vous laisse chercher… Dans le livre en question, il s’agit aussi d’une narratrice humaine mais l’humanimal n’est pas inquiétant comme L’enserpent.

Je n’ai pas donné immédiatement le titre« L’enserpent », car si je l’avais fait, vous auriez eu la réponse à ma question de départ « Qui est L’humanimal de cette histoire» ? Je ne pense pas qu’il y aura d’autres humanimaux dans cette aventure.J’ai envie de maintenir l’histoire au sein de l’école, mais sait-on jamais… En lisant le chapitre 2, vous découvrirez le physique de L’enserpent. Je ne vous en dis pas plus… Au fait, vous allez aussi découvrir l’expression :« famille d’accueil ». Savez-vous ce que désignent ces mots ?

Bonne lecture et à bientôt, Eric Simard

Chapitre 2

Ce midi-là, à la cantine, les discussions au sujet de L’enserpent vont bon train :

– Il paraît qu’il a été accueilli dans une famille d’accueil.

– Qu’est-ce qu’elle en sait, la maîtresse, s’il ne pique pas ?

– Elle lui a sûrement demandé d’ouvrir la bouche pour vérifier sa langue.

– Son corps est peut-être recouvert  .

– Bah… c’est dégoûtant. Peut-être même que ses écailles contiennent un poison.

– Il y a des gens qui disent qu’il faut se méfier des humanimaux parce qu’ils ont des pouvoirs cachés. Si ça se trouve, il va nous hypnotiser et nous attaquer.

Je m’énerve :

– Vous n’avez pas fini de dire n’importe quoi ? Vous ne l’avez pas encore vu et vous imaginez le pire.

– Oh, ça va, Héloïse. Arrête de nous faire la morale.

Je hausse les épaules et quitte la table. Je sais qu’ils disent du mal de lui parce qu’ils en ont peur. J’espère qu’ils ne l’agresseront pas quand il sera là.

Tout le monde est plus ou moins stressé quand on rentre en classe à 13h30. Notre professeure écrit des problèmes de maths au tableau mais personne n’a la tête à les copier. Nous avons tous un œil dirigé vers la porte d’entrée. Soudain, à 14h02 exactement, une voiture  le portail de l’école. Toutes les têtes se lèvent. Madame Prichette s’interrompt, elle-aussi. Nous entendons la grille grincer. Puis des voix retentissent dans le couloir. Quelqu’un frappe à la porte.  

– Entrez ! lance notre maîtresse.

Monsieur Garcia, le directeur, ouvre et dit :

– Avance, mon garçon. N’aie pas peur.

Tous les regards sont dirigés vers l’embrasure de la porte. Tout à coup, une ombre se dessine sur le sol. Je frémis. Puis un garçon apparaît, debout, un cartable entre ses bras. Stupeur ! Il a la moitié  couverte d’écailles de serpent ! Ses paupières sont fermées. On dirait qu’il ne veut pas ouvrir les 

les yeux.

– Je vous le laisse, madame Prichette, déclare le directeur. À tout à l’heure.

Il pousse un peu L’enserpent afin qu’il avance dans la classe et referme la porte derrière lui. Silence. Nous sommes tous tétanisés. L’humanimal est de taille moyenne. Ses cheveux sont bruns. Soudain, il ouvre ses paupières. Les iris de ses yeux sont jaunes ! Ses pupilles sont rondes et noires. Je sens mon sang se glacer. 

– Bonjour, L’enserpent ! s’exclame la professeure en lui prenant la main. Nous sommes ravis de t’accueillir. Viens t’asseoir à côté de Gabriel.

Mais des sanglots éclatent dans la salle.

– Gabriel, demande madame Prichette, pourquoi pleures-tu ?

– Je ne veux pas, snif… être à côté, snif… de lui…

– Pourquoi ?

– Parce que…snif… j’ai… peur.

– Il n’y a pas de raison d’avoir peur. L’enserpent est très gentil, tu sais.

Mais rien n’y fait. Gabriel pleure. Alors je lève la main :

– Je veux bien qu’il vienne à côté de moi.

– C’est très bien, me dit madame Prichette, soulagée. L’enserpent, va t’asseoir à côté d’Héloïse !

Il marche jusqu’à la table située le long du mur et s’installe. Il ne regarde personne. Seulement les affaires qu’il sort de son sac. La professeure reprend son cours. Soudain, j’entends L’enserpent faire « Sssssssss » dans ma direction, comme s’il voulait me faire peur.

Alors je me tourne vers lui et je lui réponds :

– Ssssssssss !